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     Bien que n’ayant jamais réalisé d’œuvres de très grandes dimensions, il est peu de matériaux qu’Alex Béraud n’ait employés : du métal au plastique, de la terre au béton, il a assemblé les matières les plus diverses, vieux sacs, cartons, morceaux de bois flottés, gravats de murs, débris naturels ramassés le long des plages et dans le lit des rivières.

A notre époque, la désignation de sculpture n’est plus aussi limitative qu’elle ne l’était par le passé. Ainsi la jonction de matériaux et d’objets peut engendrer la forme dans l’espace d’une composition en deux ou trois dimensions (mais à l’échelle macroscopique de nos sens, les deux dimension du plan ne sont jamais solitaires. Il y a toujours plus ou moins de discontinuités de surface, ainsi à défaut de sculpture, c’est une sorte de bas-relief qui existe). Mais comme pour la peinture, c’est l’idée qui suit son chemin durant la phase de construction de l’œuvre qui demeure  le vecteur important. Nous devons chercher à rapprocher les différentes facettes de l’activité humaine, non seulement en utilisant techniques et matières, mais aussi en transcendant leur réalité que nous n’appréhendons trop souvent que de manière immédiate.

Un point singulier des compositions d’Alex Béraud est que l’on se trompe souvent sur leur dimension tant qu’on ne les voit qu’à travers des photos ou sur écran. Ses sculptures et montages tendent, par leur dynamisme et la force qui s’en dégage, à être considérées comme plus grandes que ce qu’elles sont réellement car dans la plupart des cas elles n’excèdent pas quelques dizaines de centimètres. En d’autres termes, on pourrait dire que ses compositions s’apparentent en quelque sorte, par leur raffinement et leurs petites dimensions, à des “prototypes“ qui pourraient sans conteste être considérablement agrandis.

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